Chêne, ardoise, laiton et plomb – Hauteur : 125 cm – Largeur : 15 cm
Au cours de la 1ère Guerre Mondiale, les « Gueules cassées » désignaient les soldats gravement blessés au combat, qui rentraient chez eux avec de profondes séquelles, en particulier au visage. Cette expression est également utilisée pour les soldats qui souffraient de troubles psychologiques profonds qui ne leur permirent pas de se réintégrer dans la société et qui fut pour certains synonyme d’internement à vie.
Le corps de la sculpture a été travaillé dans un piquet d’ardoise utilisé dans les vignobles angevins. Les stries dans la pierre, rehaussées par du rouge, symbolisent les galons d’un officier ; quatre impacts de balles sont visibles. Le col du soldat a été réalisé à partir d’une douille d’obus de 75 mm, avec là aussi plusieurs stries apparentes. Sculpté dans une pièce de chêne, le visage montre une difformité importante sur sa face gauche. Les traits du visage (nez, et sourcils) ont été soulignés à l’aide de plomb (autre référence aux combats) coulé dans le bois.